MODES DE DÉTENTION DES IMMEUBLES
Détention en direct
Par le contribuable, personne physique (propriétaire ou copropriétaire)
Détention indirecte
► Par les associés de sociétés civiles immobilières non passibles de l’impôt sur les sociétés (SCI, SCPI, FPI).
► Par  les associés de sociétés en nom collectif (SNC) et EURL exerçant aucune  activité commerciale ou libérale et n’ayant pas opté pour  l’assujettissement à l’impôt sur les sociétés.
► Par les associés de sociétés immobilières de copropriété dotées de la transparence fiscale (société civile d’attribution).
Détention en indivision
Chaque indivisaire est personnellement imposable pour la part de revenus fonciers correspondant à ses droits dans l’indivision.
Détention en démembrement de propriété
► En  pratique, l’usufruitier des parts est imposable à hauteur des bénéfices  courants de l’exploitation et le nu-propriétaire à hauteur des profits  exceptionnels.
Toutefois, l’usufruitier et le nu-propriétaire de droits sociaux  démembrés peuvent décider d’une répartition conventionnelle des  résultats sociaux.
Cette répartition est opposable à l’administration fiscale dès lors  qu’elle procède d’une convention licite et a été conclue ou insérée dans  les statuts avant la clôture de l’exercice (ou avant la fin de l’année  au titre de laquelle l’imposition est établie) aux termes d’un acte  régulièrement enregistré, ayant date certaine.
► L’usufruitier est imposable au titre des revenus fonciers. Il peut déduire les charges qu’il a effectivement supportées résultant des réparations d’entretien et même des travaux de grosses réparations.
► Lorsque le logement est occupé par l’usufruitier, l’usufruitier est dans la même situation fiscale qu’un propriétaire ayant la jouissance du logement. Il n’est donc pas imposable au titre des revenus fonciers.
► Lorsque l’immeuble est donné en location par l’usufruitier au nu-propriétaire, l’usufruitier est dans la même situation que si l’immeuble était loué à un tiers. Il est donc imposable au titre des revenus fonciers.
Régime des grosses réparations à compter du 1er janvier 2009
► La  loi de finances rectificative pour 2008 conserve un régime dérogatoire  en faveur de certains nus-propriétaires qui effectuent des travaux de  grosses réparations mais le modifie sur les points suivants :
● les  dépenses deviennent déductibles directement du revenu      global, que  l’immeuble soit ou non donné en location dont les revenus sont       imposés dans la catégorie des revenus fonciers ;
● le      montant des dépenses déductibles est plafonné à 25 000 € par an ;
● les dépenses non imputées au titre d’une année, sont       reportables dans les mêmes conditions, sur le revenu global des 10  années      suivantes.
► Le  bénéfice du régime dérogatoire est réservé aux dépenses de grosses  réparations supportées par les nus-propriétaires d’immeubles bâtis  lorsque le démembrement résulte soit d’une succession, soit de certaines  donations.
Cela suppose une simultanéité du démembrement et de l’un ou l’autre de  ces événements. Ainsi, ne bénéficie pas de ces dispositions une personne  qui hériterait par exemple de la nue-propriété d’un immeuble dont la  propriété aurait été démembrée auparavant, sauf si ce démembrement  résultait déjà d’une succession ou d’une donation.
Le dispositif concerne :
● le démembrement du droit de propriété du bien loué      (immeubles) provenant d’une succession
● les  démembrements résultant d’une donation entre vifs      effectuée sans  charge ni condition et consentie entre parents jusqu’au      4ème degré  inclusivement Ainsi, sont exclues les donations à des      non-parents  (concubins, personnes morales…) ou entre parents au-delà du      4ème  degré.
Toutefois, sont admises les donations entre époux ou entre personnes liées par un pacte civil de solidarité (PACS) et les donations-partages dès lors qu’elles remplissent les conditions prévues par la loi.
Sont exclus tous les démembrements portant sur des titres de sociétés, y compris lorsque les revenus correspondants sont imposables dans la catégorie des revenus fonciers (SCI, SCPI, sociétés de l’article 1655 ter du CGI…).
► Lorsque  l’immeuble est donné en location et que les revenus tirés de cette  location sont imposés au nom de l’usufruitier dans la catégorie des  revenus fonciers, le nu-propriétaire doit choisir, au sujet des grosses  réparations, entre l’application du régime de droit commun des revenus  fonciers (imputation sur les autres revenus fonciers et le cas échéant  constatation d’un déficit de droit commun) ou le régime dérogatoire de  déduction du revenu global.
La loi prévoit que le régime dérogatoire est applicable sur option  irrévocable du nu-propriétaire entrainant renoncement à la prise en  compte des dépenses de grosses réparations pour la détermination de ses  revenus fonciers.
En cas d’option pour le régime dérogatoire, les autres dépenses  exposées, notamment les intérêts d’emprunt, y compris ceux contractés  pour financer les dépenses de grosses réparations, demeurent déductibles  des revenus fonciers dans les conditions de droit commun.
Instruction du 16 octobre 2009, BOI 5 B-27-09

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